Reflet
exposition Manystuff
Nous avions demandé à Étienne Hervy d’imaginer, à
notre place,
notre intervention pour l’exposition
Manystuff. Par pudeur,
nous n’en garderons que la sentence finale, point d’interrogation
en guise de conclusion qui laissera au public, à n’en pas douter,
l’occasion d’imaginer le reste: « En exhibant leur personne,
les membres du Club des chevreuils sont-ils vulgaires ? »
L’installation que nous proposons pour Reflet est un arrêt sur image
de notre processus de création. Le résultat, un poster imprimé,
installé dans un cadre « Tuning », est la formalisation de
presque
six mois de réflexion, de doute, de remise en question, de rebondissements
et d’échanges entre nous. Il s’agit d’une compilation
de morceaux choisis
issus de courriels envoyés à propos de notre participation à
l’exposition.
La liste obtenue se veut à la fois l’explication et l’aboutissement
de notre travail. Nous arrêtons le processus en plein milieu et décidons
de montrer ce qui est habituellement une étape de réflexion, comme
la finalité de notre intervention. Le spectateur se trouve alors plongé
au cœur de nos échanges. Ce qui est au départ une conversation
à cinq,
se transforme en une invitation à la discussion ouverte à qui
le souhaite.
Pour glorifier cette liste (si précieuse dans ce qu’elle dévoile
de nous
et du processus), nous lui offrons un cadre customisé à la hauteur
de son importance. Notre volonté est de questionner le sujet de l’exposition
par la mise en abîme de notre intervention (prétexte) dans cette
exposition
(contexte). C’est pour nous, l’occasion d’établir un contre-pied
formel
dans un univers quotidien riche (presque saturé) de couleurs, de formes
et d’intentions (ce qui ne veut pasdire que nous n’apprécions pas le travail
délicieux de Jean Jullien). Et comme le dit si bien la Compagnie créole,
c’est bon pour le moral. (Poster imprimé à 200 exemplaires
numérotés).
